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Le processus de création de FA2V

📆 04/02/2023



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Ça y est ! Cela fait déjà un mois que j'ai lancé le processus de création de FA2V et je souhaitais tout d'abord remercier les quelques 170 personnes de mon réseau LinkedIn qui m'ont félicité pour cette nouvelle aventure. Cela fait chaud au coeur 😉

Créer une société en 2023 n'a plus rien à voir avec ce que j'ai vécu en 1986, quand j'ai co-créé ma S.S.I.I. "Les Editions Neptune". Evidemment, les fondamentaux juridiques ont peu changé mais le processus en lui-même est beaucoup plus simple. J'ai donc voulu apporter mon témoignage, que j'espère "pédestre", comme le disait l'un de mes anciens partners au BCG qui se reconnaîtra.

1ère étape : définir son activité

Cela pourrait vous paraître évident mais savoir grosso modo ce que votre structure va fournir comme services est fondamental pour déterminer son objet social, duquel découlera le code NAF/APE de l'activité (nécessaire à l'INSEE pour vous catégoriser). Dans mon cas, je ne voulais pas me restreindre à la mention classique "Conseil pour les affaires et autres conseils de gestion" (Code NAF 7022Z) que la plupart des consultants retiennent. Oh, pas spécialement pour me démarquer, mais pour la bonne raison que je veux pas me cantonner à des activités de conseil pur mais proposer également des compétences dans le faire, comme product manager, manager de transition ou directeur de programme/projet.

Après quelques jours de réflexion, j'ai finalement opté pour le code NAF de CACD2, la digital factory que j'ai créée pour le compte du Groupe Crédit Agricole en 2017 : 6201Z. Son activité était principalement basée sur la délivrance de produits digitaux, de la conception à la mise en production, et je me retrouve finalement bien dans cette définition. J'ai toutefois également rajouté la notion de conseil à mon objet social qui est donc :

Programmation informatique, conseil et développement de sites internet, de logiciels et systèmes digitaux et formation non-continue. Toutes prestations de conseils aux entreprises et services publics en matière de stratégie, gestion, management, formation et logistique.

2ème étape : trouver un nom

Avant de déposer ses statuts au Greffe du Tribunal de Commerce le plus proche, il faut trouver un nom. Etape simple ? Pas toujours 😁 Dans mon cas, j'en ai débattu en famille à Noël et les discussions ont été animées. Devais-je partir de mes initiales ? Choisir un nom court ou long ? Insérer le terme digital ? Je vous épargne la litanie des innombrables questions que nous nous sommes posées et, finalement, les initiales de nos prénoms respectifs ont été retenues. Etant donné que je souhaitais lancer une activité d'indépendant (ou de freelance si vous préférez), j'ai trouvé le clin d'oeil amusant. Va pour FA2V !

3ème étape : déposer ses statuts

La naissance de toute société passe par l'établissement de statuts. Plusieurs solutions pour ce faire :

  • les rédiger soi-même, si l'on a suffisamment de connaissances juridiques
  • demander à un Avocat ou à un Expert-Comptable agréé de les écrire pour vous (pas totalement gratuit)
  • utiliser les services d'une plateforme en ligne comme Legalstart

C'est cette dernière option que j'ai choisie pour deux raisons majeures : ayant créé CACD2, j'estimais avoir assez de recul sur ces questions juridiques (un grand merci à Maître Esclarmonde qui m'a épaulé durant 5 ans)... et le coût ! En effet, pour quelques 600 euros (formule premium), on vous propose des statuts à la suite d'un questionnaire à remplir, leur dépôt au Greffe et un suivi personnalisé jusqu'à la réception du fameux Kbis. Et il m'est bien parvenu au bout de deux semaines, preuve que FA2V existait bel et bien 🎉

Et quelle forme juridique doit-on choisir me direz-vous ? Well, il existe effectivement plusieurs statuts tels que l'EURL, la SARL, la SAS... Ce billet n'est pas l'endroit pour débattre de l'intérêt de chacune de ces formes et vous trouverez des multitudes d'articles sur Internet qui pourront vous guider. Personnellement, j'ai choisi la SASU qui est la forme Unipersonnelle de la SAS, car je n'ai pas d'associés et, d'après plusieurs amis entrepreneurs, c'est vraiment le statut le plus souple pour démarrer une activité. Attention, je n'affirme nullement qu'il faut absolument choisir cette forme juridique car vous pouvez parfaitement vous déclarer en tant qu'auto-entrepreneur puis, seulement, fonder une société commerciale.

4ème étape : choisir sa banque

En parallèle de la rédaction des statuts, il vous faut déposer votre capital social dans une banque et obtenir la preuve du dépôt de ces fonds, afin que la demande de Kbis soit lancée par Legalstart. Là, de TRES nombreuses offres bancaires ont émergé depuis quelques années : Blank, Qonto, Shine, Monabanq, Anytime, etc. En fait, non. Je suis resté très conventionnel (l'âge peut-être ?) et je me suis rendu à l'agence bancaire de la Banque Populaire Val de France... à 50 mètres de chez moi 😅 Un très bon accueil pour les Pros, un conseiller dédié, une vraie écoute... Bref, je suis ravi d'avoir suivi les conseils de mon épouse (ex-Chargée d'Affaires Professionnels à la BNP) et, quelques jours plus tard, j'ai reçu mon RIB officiel et ma carte VISA.

5ème étape : officialiser sa société

Dès la réception du Kbis, j'ai pu annoncer sur LinkedIn et à l'ensemble de mes relations professionnelles la création de FA2V. J'aurais pu le faire avant, bien entendu, mais un problème toujours possible survenu au Greffe m'aurait mis en porte-à-faux si j'avais du en catastrophe changé le nom de la société. Ensuite, direction Google Domains pour déposer www.fa2v.fr ainsi qu'opter pour le pack "workplace" qui fournit tous les outils de communication nécessaires à votre activité. Je vous avoue avoir été ému quand mon site web ET mon adresse ato@fa2v.fr ont été fonctionnels 😋

6ème étape : sélectionner un expert-comptable

Une fois toutes ces étapes passées, vous pouvez démarrer vos activités... mais rapidement, le démon administratif vous rattrape 👹 Eh oui, il vous faut tenir vos comptes ! Avant, une seule solution : collaborer avec un expert-comptable. Maintenant, c'est toujours hautement recommandé mais... cela peut se faire en ligne ! J'ai choisi Dougs Compta un peu par hasard, suite à la lecture d'un billet de Laurent Darmon, le boss de la fabrique by CA (entre autres 💪). Bonne surprise, cet outil SaaS est vraiment très simple, même pour un néophyte, j'oserais même dire ludique. En effet, Dougs se connecte directement à votre compte bancaire professionnel, vous propose une catégorisation que vous pouvez toujours amender, des templates pour rédiger vos factures, notes de frais ou autres indemnités kilométriques, vous avertit automatiquement pour effectuer vos déclarations mensuelles de TVA, vous affiche un tableau de bord très complet... Bref, j'ai été bluffé par la mise en route ultra-rapide de l'outil, les webinars proposés et la réactivité des équipes de cet expert-comptable agréé installé à Lyon (mais totalement en ligne !).

7ème étape : s'inscrire sur le portail des Impôts

Ah, ah ! Ils ne vous oublient pas ! Dès que le Kbis et l'avis Sirene vous sont parvenus, nos amis de la Direction Générale des Finances Publiques vous envoient un questionnaire à remplir afin de mieux cerner votre activité et vous rappeler votre obligation de déclarer périodiquement votre TVA et vos bénéfices, via le portail www.impots.gouv.fr. Petite astuce : si votre siège social est à votre domicile, déclarez bien la surface prise par votre activité (votre bureau, une cave pour du stock éventuel, etc.). Cela vous permettra ensuite de vous verser un loyer au titre d'une convention de mise à disposition que votre expert-comptable peut vous aider à écrire.

8ème étape : proposer ses services

Bon, une fois toutes ces merveilleuse étapes réalisées, il faut quand même se mettre à "bosser" 😅 J'entends, par là, "faire rentrer des sous". Dans mon cas, après les traditionnels cafés et déjeuners pris avec des amis et relations professionnelles, j'ai sauté le pas et me suis inscrit sur 3 plateformes : Malt, LeHibou et COMATCH (récemment rachetée par Malt). Je connaissais bien les deux premières, les ayant abondamment utilisées quand je dirigeais CACD2. Nous avions eu en effet jusqu'à 20 freelances, en sus de nos quelques 55 collaborateurs internes. La troisième est plus confidentielle et il faut montrer "patte blanche" pour y être admis (i.e. avoir travaillé dans un cabinet de conseil connu). Je vous dresserai un bilan, dans quelques mois, sur le business que j'aurais décroché grâce à elles 💰

9ème étape : se former !

En attendant, ne jamais s'endormir sur ses lauriers et se former en continu est une saine hygiène professionnelle pour garder une bonne employabilité. J'ai oeuvré sur deux axes :

  • Utiliser mon CPF pour officialiser mes capacités de Product Manager via la formation Maestro en temps partiel (un grand merci à Malihah 👍, une super PM actuellement chez CACD2)
  • Passer des certifications gratuites et éventuellement payantes dans différentes disciplines bien connues du marché. Dans mon cas, j'ai déjà obtenu les certifications "Google Ateliers Numériques" (40 heures de cours), "HubSpot Inbound Marketing" (environ 15h de cours) et "scrum.org Professional Scrum Product Owner" (environ 20h de travail).

En guise de conclusion

Voilà, j'espère ne pas avoir été trop long ou ennuyeux. Je tenterais régulièrement de vous informer sur ma nouvelle vie d'entrepreneur, lors d'événements-clés. J'en profite pour remercier mon ancien CODIR et mes collègues de CACD2 que j'ai pu recroiser pour leur bienveillance, ainsi que de nombreuses relations professionnelles qui m'ont également encouragé : Claude, Daniel, Eric, Hugo, Dimitri, Frédéric, Pierre, Benopit, Muriel, Stéphane, Thierry, Sofiène... et évidemment ma famille, dont le soutien est indispensable dans toute reconversion 😊

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